Connaissez vous la communication non violente ? Cette méthode des années 70, car il s’agit bien d’une méthode avec une façon de faire, nous vient de Marshall B. Rosenberg, psychologue américain, dans le courant des pensées de Carl Rogers. Pendant ses formations, Il avait entre ses mains deux marionnettes : le chacal qui représente notre langage et notre mode de pensée habituelle qui nous coupe de l’empathie et la bienveillance et la girafe en lien avec le cœur, le vrai. La girafe prend de la hauteur, elle est rassurante et affirmée, elle a une très bonne vue et une bonne ouïe.

Lorsque on parle de « non violente », on se réfère au mouvement de Gandhi et cela signifie le fait de communiquer avec l’autre sans lui nuire.

Je vous laisse regarder sur internet la théorie, passons à la pratique en entreprise :

1 – Première étape de la méthode, c’est l’Observation

Si vous êtes méditant, vous savez observer. Observer, ce n’est pas évaluer ou juger ou interpréter. Observer, c’est noté ce qui EST. Comme le dit si bien Thomas D’Ansembourg (écrivain et conférencier en CNV) « le jugement n’est que l’expression tragique d’un besoin ».

Ex : un collègue me parle un peu sèchement. Je vais observer et sentir en moi ce qui se déroule du fait qu’il me parle sur un ton sec. Pas de conclusion hâtive, pas de retour culpabilisant vers soi, pas de jugement vers l’autre comme pourrait le faire le chacal (qui évoque la domination, la pensée binaire, le déni de responsabilité). Nous rencontrons des girafes et des chacals mais nous avons, aussi, en nous ces deux parties.

voici Marshall Rosenberg avec ses marionnettes : le chacal et la girafe

2 – Deuxième étape de la méthode, c’est l’expression des sentiments

Nous avons 6 émotions (peur, colère, tristesse, joie, dégout et surprise) mais il existe plus de 800 expressions pour nos sentiments. Elément important : l’idée est de ne pas tomber (si facilement) dans des expressions de ressentiments. Par exemple, le ton sec de mon collègue peut me faire ressentir de la perplexité ou de l’hésitation mais pas du mépris (qui évoque un jugement en même temps qu’un sentiment). Il n’est pas évident de trouver le mot juste mais le plus important est de tourner le regard sur soi (ce que je vis dans l’interaction avec l’autre) plutôt que vers l’autre (car je ne sais pas ce qu’il vit). Et attention, nous ne parlons pas du sentiment de l’autre car le sentiment n’appartient qu’à celui ou celle que le vit.

3 – Troisième étape de la méthode, c’est l’expression des besoins

Il est souvent difficile de déterminer de quoi avons nous besoin. Chaque douleur est due à un besoin non satisfait. Dans mon exemple, ce ton sec de mon collègue qui provoque en moi de la perplexité vient me parler de mon besoin de détente ou de douceur ou de respect, dans la relation. Vous comprenez que la méthode est aussi bien intérieure (j’accueille et je me relie) qu’extérieure (j’accueille et j’exprime).

4 – Quatrième étape de la méthode, c’est la formulation d’une demande, précise, concrète, réaliste et négociable

La demande peut être une reformulation ou une demande d’action. Si nous reprenons notre exemple, je peux signifier à la personne mon besoin de relation détendue et lui demander ce qu’il en pense. Il ne s’agit pas de le faire à chaque interaction mais lorsque nous sentons la communication est difficile.

Auto empathie, expression honnête et écoute empathique sont les trois qualités de cette façon de communiquer. Un vrai cadeau pour soi et pour notre entourage, à la maison comme au travail.