Etes vous perfectionniste ?
Posons nous la question vu que, souvent, nous n’en savons rien. Si nous avons reçu le driver* « Sois parfait(e) ! », nous avons mis en place, depuis le jeune âge, une quête incessante (et épuisante) vers un but inatteignable. Forte exigence, rigidité, intransigeance, frustration peuvent être des conséquences de cette tendance qui nous pousse à bout !
Pouvons nous répondre à ces questions ?
- Vos objectifs sont élevés et vous cherchez à les dépasser en permanence?
- Vous vous concentrez plus sur ce que vous n’avez pas accompli que sur ce que vous avez gagné ?
- D’autres personnes vous ont déjà dit que vos critères sont trop élevés?
- Vous avez peur de ne pas pouvoir répondre à vos critères ?
- Si vous atteignez un objectif, avez-vous tendance à relever à nouveau les normes ?
- Vous faîtes votre autocritique de manière sévère et savez mieux que les autres quand vous êtes en capacité de faire la différence?
- Avez-vous tendance à éviter ou retarder des tâches sur lesquelles vous avez peur d’échouer ?
Avez vous des OUI à ces questions ?
La personne perfectionniste s’impose des standards d’excellence extrêmement difficiles à atteindre, voire impossibles. Elle ne sait doser ses efforts, se surinvestissant parfois dans des activités de moindre importance au détriment de certaines plus prioritaires.
Elle peut être perfectionniste vis à vis d’elle même et ses propres standards ne suffisent jamais. De ce fait, les conséquences sont la dévalorisation, le manque de confiance en soi mais aussi la procrastination.
Elle peut être perfectionniste vis à vis des autres et impose des normes irréalistes aux autres. De ce fait, les conséquences sont l’insatisfaction de ce qui est reçu, l’agacement et possible rejet des autres.
Et enfin le perfectionnisme socialement prescrit où la personne à l’impression que les autres exigent qu’elle soit parfaite. Ce qui peut entraîner une insatisfaction multidirectionnelle, une anxiété accrue et le développement du syndrome de l’imposteur, isolement, rejet par les autres .
Mais alors quoi faire ?
“le mieux est le mortel ennemi du bien” selon Montesquieu, à rechercher la perfection, on peut se décaler du but initial, se perdre et tout détruire.
j’aime bien le petit tableau de Florence Servan Schreiber (3 kifs par jour) et sa distinction entre le perfectionniste et l’optimaliste.
Je vous propose :
– je me fixe des objectifs réalistes et je les priorise (urgent / important) en me fixant des étapes et des tâches pour parvenir à ces objectifs. A chaque étape, je divise les tâches en sous tâches, plus réalistes et moins longues. De plus, il est important de bien définir à quel stade, je vais considérer que je suis satisfait.- je revisite mes croyances et mes perceptions, je les confronte à la réalité. Je peux avoir des certitudes qui provoquent de l’anxiété, des peurs… souvent il s’agit d’une façon de se regarder soi et le monde, je change de lunettes!
– je prends des risques, j’ose, je peux ne pas y arriver du premier coup, l’échec est souvent une étape vers la réussite (si on en tire une leçon)et pour citer un dialogue dans une série « ce n’est pas un échec mais un contretemps! »
*les 5 drivers sont Sois parfait, sois fort, fais des efforts, fais plaisir et dépêche toi (rf Analyse Transactionnelle) je vous ferai un post sur ces déclencheurs de pression!
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