Le QI (quotient intellectuel) est l’évaluation de notre logique, compréhension et capacité d’analyse. Cette mesure, très utilisée lors des recrutements, semble être délaissée pour le QE (Quotient émotionnel) qui va nous renvoyer vers une forme d’intelligence qui suppose la capacité à accueillir, comprendre et transformer nos émotions mais aussi celles des autres. Six managers sur dix estiment d’ailleurs que le quotient émotionnel est au moins aussi important que le quotient intellectuel et plus de 70 % des recruteurs estiment important de retrouver cette compétence chez une personne à recruter.

Nous pouvons remarquer, en entreprise, les dégâts relationnels et comportementaux qu’entrainent une mauvaise gestion de ses émotions. Des retards dans le travail, des décisions inadaptées, des conflits ou relations tendues, des ressentiments et rancunes, de l’anxiété … bref, l’intelligence émotionnelle fait partie des soft skills incontournable.

En premier lieu, il est important de dire que l’émotion est une réponse physiologique à une situation. C’est dans le corps!

Donc la première chose est de revenir au corps grâce à l’observation, l’écoute et l’accueil de ce que je vis et ce que je ressens. Il est important de nommer son émotion, d’identifier ce que je ressens. Les enfants l’apprennent à l’école maintenant, dès le plus jeune âge. Parfois, l’envahissement de l’émotion est tel que j’expire profondément pour diminuer son intensité.

Ensuite, la seconde étape est d’intégrer mon émotion (ou ce que je ressens) et de l’accepter. Accepter, ce n’est pas se dire « je suis d’accord avec ce que je ressens « mais plutôt « je ressens cela et C’EST ». C’est une reconnaissance lucide que la situation ou/et l’évènement ont un impact sur moi.

https://defendinnocence.org/fr/la-roue-des-emotions/

La 3ème étape consiste à mettre du sens. Réfléchir sur l’évènement d’origine, comprendre ce que l’émotion nous envoie comme message, aller chercher le besoin qui se cache derrière mes ressentis. Il n’est pas toujours simple de faire ce travail, parfois l’aide d’un thérapeute peut être indispensable.

Enfin, dernière étape, j’agis, je régule, je demande.….

Par exemple, si je ressens de la colère, je vais demander réparation ou respect de mes limites. Si je ressens de la tristesse, je vais partager avec d’autres les ressentis d’une perte. Si je ressens de la peur, je vais demander de la protection, de la sécurité. Je vous invite à lire le livre du psychologue et journaliste Daniel Coleman qui a popularisé la notion d’intelligence émotionnelle au début des années 1990, aux US, développée par Peter Salovey et John Mayer.