Face à une personne, nous avons parfois la sensation d’être inférieur. Face à un médecin un peu froid ou en contact avec un policier par exemple, nous pouvons ressentir une forme de soumission, de culpabilité (même si nous n’avons rien fait), d’infériorité.
Notre identité se dissout face à l’autre, nous ne savons plus ce que nous avons fait ou ce que nous avons à faire, nous avons juste envie de fuir ou de nous cacher dans un petit trou ! Peut être que ce sentiment ne vous a pas effleuré, tant mieux pour vous, mais je rencontre pas mal de personnes qui vivent de l’imposture, de la culpabilité ou de l’arrogance.
Nous parlons alors de position de vie, c’est à dire de la valeur intrinsèque que je m’accorde (je suis ok) et que j’accorde à l’autre (il est ok).
En analyse transactionnelle (https://analysetransactionnelle.fr/), il existe 4 positions de vie.
Dans le cas où je me désestime et ne me donne pas de valeur (attitude je ne suis pas ok -/ l’autre est ok +), je ne respecte pas mes besoins fondamentaux et j’ai un sentiment d’infériorité, je me dévalorise par rapport à l’autre ou les autres qui sont mieux que moi, meilleurs que moi. Porte d’entrée pour des relations toxiques ou déséquilibrées, les jeux psychologiques ou les manipulations.
Si au contraire, je m’accorde de la valeur mais l’autre non (attitude je suis ok +/ l’autre n’est pas ok -), je suis dans une position de surestime de moi même, d’autorité et de supériorité. Je domine l’autre et je prends le contrôle.
La position de vie (je ne suis pas ok -/l’autre n’est pas ok -) est dépressive et sans espoir pour la relation. La position de vie n’est pas quelque chose que je décide, c’est plus subtil que cela, c’est une manière de regarder le monde et de se percevoir soi.
Nous pouvons facilement imaginer l’impact en entreprise. Dans le cas des « je ne suis pas ok mais l’autre est ok », nous allons renforcer la confiance en soi en découvrant qui nous sommes vraiment (nos forces et vulnérabilités, nos besoins, nos ressources.) et ainsi nous assumer face à l’autre. Concrètement, la personne va pouvoir, sans effort, dire ce qui est important pour elle, au risque de déplaire. Elle saura aussi exprimer ce qu’elle ressent et évoquer ses besoins. Elle n’aura pas besoin de crier (car sinon on passe à un je suis ok/ tu n’es pas ok) mais communiquer clairement et franchement, parler vrai. Le parler vrai est toujours puissant (ce qui ne veut pas dire « tout dire »).
Il est important également de veiller à ce que les « je suis ok/l’autre n’est pas ok », dans un position de surestime de soi, se calment et reviennent à la réalité, au vivre ensemble. Il s’agit donc de tendre vers l’attitude la plus juste et productive, je suis ok et tu es ok.
Alors, la prochaine fois que vous poserez le regard sur vous ou sur une personne, demandez vous quelle position est la votre ?
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